Ce n’est un secret pour personne, le numérique n’est plus une option. Par conséquent, les TPE PME sont priées d’accélérer le mouvement. Mais en quoi cela consiste-t-il au juste ? Numériser les produits ? Développer un site internet ? Améliorer la visibilité sur les réseaux sociaux ?

Certains dirigeants veulent tester, d’autres en attendent des résultats concrets et rapides. Tous ces acteurs n’ont pas le même profil, les mêmes besoins. Pourtant, ce sont toujours les mêmes solutions qui leur sont proposées avec des résultats qui peuvent s’avérer désastreux.

Absence d’éthique, opacité des honoraires, retard dans le développement du site. De nombreuses dérives et attitudes abusives sont à déplorer du côté de certaines agences peu scrupuleuses.

Comment savoir si les dépenses engagées dans une politique numérique vont réellement entraîner des ventes ?

De nombreux facteurs interviennent dans le succès d’une stratégie numérique. Notoriété de l’entreprise, densité de la concurrence, capacité du produit à répondre aux exigences du marché…

Pour une entreprise, le marketing stratégique est la réponse la plus adaptée pour renouer avec la croissance, répondre aux besoins du marché et conquérir de nouveaux territoires. Les dirigeants auraient tout à gagner en profitant de la transformation numérique pour repenser leur positionnement.

Confiez votre marque à des professionnels du marketing !

Seulement voilà, les professionnels qui se chargent de créer votre site internet ou votre campagne Adwords se gardent bien de ce genre de conseil. Pression du chiffre, absence d’éthique ou méconnaissance des enjeux ? Voici une présentation des principales dérives en la matière :

1. Orienter la ligne éditoriale du site ou les mots clé au prétexte qu’il faut « plaire » aux moteurs de recherche, ce qui revient à dénaturer la singularité de l’entreprise ; sachez que les occurrences de Google ne constituent pas un marché et qu’il existe une double lecture algorithmique et humaine, à ne pas négliger
2. Facturer une cartographie des sites internet de la concurrence comme une étude concurrence
3. Même tactique avec un calendrier éditorial (publications sur les réseaux sociaux) facturé comme un plan communication dont la vocation est de bâtir l’image de l’entreprise
4. L’agence propose de réserver les noms de domaine et parfois même la marque ce qui revient à devenir primo-déposant en lieu et place de l’entreprise
5. Inciter fortement à l’achat d’un « package » et piéger l’entreprise avec un contrat qui va la lier à l’agence pendant deux ans
6. Proposer un contrat flou sans présentation de délais clairs et truffé de termes incompréhensibles
7. Dans le cas de Google My Business, l’agence se positionne comme propriétaire et non comme administrateur
8. Votre interlocuteur refuse de travailler avec un « brief » car ils sont experts et connaissent leur métier
9. Les honoraires de l’hébergement et de la maintenance sont remises en cause et augmenter à chaque nouvelle règlementation sur les cookies…. alors que vous ne faites pas commerce de données personnelles
10. Dans le cas de la création d’une entreprise, en plus du développement du site, l’agence propose la gestion du projet et réclame un pourcentage du chiffre d’affaires de la première année. Prudence ! La gestion d’un projet web n’est pas la gestion d’une entreprise en création.

Comment se prémunir des attitudes abusives de certaines agences ?

Voici quelques réflexes simples :
– interroger l’agence sur les références, demander à voir un book ou site des réalisations
– demander quelle était la problématique et quels ont été les résultats obtenus
– faites parler votre réseau pour connaitre la réputation de l’agence
– imposer un brief et en cas de refus, fuyez !

Auteur : Léa Riposa
Publié le 5 avril 2022